Cette année a été l’année de toutes les opportunités, et je me suis dit qu’elles n’allaient pas venir par magie mais que j’allais les saisir à pleine main.
Je suis donc partie en février dernier en Finlande pendant un mois, pour apprendre le métier de Musher, ou Guide chien de traineau pour les plus français d’entre nous.
« On qualifie d’impossible les choses que l’on n’a pas vraiment envie de faire. »
Mike Horn
Comment ai-je trouvé cette opportunité?
Lors de ma formation de guide accompagnatrice, j’avais le choix de partir en entreprise deux fois dans l’année. Certes, cela aurait pu être près de chez moi, mais pourquoi faire aussi simple? Le panel de métiers que l’on peut trouver dans ce domaine est tellement large qu’il faut oser se lancer et faire quelque chose que l’on n’aurait jamais eu l’occasion de faire par ailleurs (et encore moins il y a encore 6 mois..)
Loin l’idée que ce soit simple de trouver ce genre d’aventure, mais un CV bien complété et une jolie lettre de motivation en anglais et c’est parti pour l’envoi.. J’ai cherché en Suède, Norvège et Finlande via les réseaux sociaux. Petite astuce ? Vous trouvez un endroit qui vous plait où postuler sur Facebook (beaucoup d’entreprises ont désormais une page professionnelle), vous envoyez, likez la page et vous aurez ensuite un panel de propositions d’autres pages similaires qui vous enverront vers d’autres entreprises dans le même domaine.
Après plus de 60 candidatures et un bon acharnement à avoir ce que je cherchais, j’ai eu quelques réponses, dont seulement 4 ou 5 positives, ce qui est déjà énorme quand on est française, sans expérience, à la recherche d’un job que l’on a jamais fais dans des pays qu’on ne connait pas.
J’ai eu envie de me retrouver dans une petite structure, et une petite ville, loin des célèbres Lévi, Rovaniemi et Tromso qui voient débarquer beaucoup de touristes à cette période. J’avais aussi envie d’être considérée pendant mon séjour et quoi de mieux qu’une structure plus « familiale » pour tenter ma chance?
Me voici donc à Vuokatti Safaris dans l’Est de la Finlande
Que faut-il mettre dans sa valise quand on est 8 heures par jour dans des froids extrêmes?
Quand on part pour un mois dans un pays froid, il faut penser à prévoir quelques basiques pour ne pas se retrouver avec les doigts gelés et un inconfort maximum quand on est à l’extérieur. Être musher, c’est passé au moins 8 heures par jour dehors, et par – 20 ou – 10, autant que ce soit le plus agréable possible.
L’avantage d’une bonne doudoune est qu’elle peut être mise en dessous d’une veste, qu’elle est facile à mettre dans un sac ou une valise, et qu’elle tient très chaud et très rapidement. J’ai choisi la doudoune d’alpinisme Simond de Décathlon pour son rapport qualité prix, sa légèreté et son confort…Et je peux vous dire qu’elle m’a bien servi!
Parce que, en fait, prendre des jeans ne sert à rien de ce genre de voyage. J’en avais un pour le voyage en avion, et je pense qu’un survêtement aurait été aussi adapté. Un bon pantalon doublé polaire est le MINIMUM à avoir pour venir en Finlande l’hiver. Le gros pantalon de ski est une bonne option même si moins confortable à porter quand il faut marcher toute la journée.
Celui là a été mon accessoire fétiche durant le mois entier. Il tient chaud, il est pas cher et tient beaucoup mieux qu’un bonnet qui aurait tendance à soit tenir trop chaud quand on travaille, soit glisser pendant la journée. Le bandeau est l’idéal pour rester au chaud tout en évitant de transpirer toute la journée durant.
L’essentiel vital pour tout voyage d’hiver qui se respecte : Avoir de bonnes chaussures, isolantes, chaudes, imperméables et confortables. J’ai depuis plusieurs années déjà ces chaussures de la marque Quechua, qui sont vraiment polyvalentes : Rando, raquettes, travail, elles font vraiment tout. Souples et confortables, elles maintiennent au chaud et c’est top !!!
Ensuite, n’oubliez pas les chaussettes, les chaufferettes, les bonnets, et les polaires, gilets et premières peaux indispensables, j’ai quand même pas mis les 3/4 des affaires que j’avais emmenées dans ma valise 😉
Et le métier dans tout ça ?
Du bonheur.
Ce métier est très dur physiquement. Debout toute la journée, ceinture harnais attachée à la taille, 100 chiens dont il faut s’occuper tous les jours.
Ce sont des centaines de coup de pelle pour nettoyer les cages, ce sont des litres de soupe et des kilos de croquettes à porter à bout de bras matin et soir, ce sont des chiens puissants à aller chercher et ramener, ce sont des maux de dos continus et des couchers à 8h du soir si la journée le permet.
Mais c’est aussi un attachement sans limite à toutes ces petites bêtes, un environnement pure et simple, des guides finlandais avec un coeur énorme, et un plaisir immense quand le départ pour le safaris est lancé. Ce sont aussi des progrès constants en anglais, une grande capacité d’adapation..
Ce sont des aurores boréales à observer, des randonnées en pleine nature, un pays sans problèmes de sécurité, une harmonie entre l’homme et la nature… Bref, je le disais, du bonheur.
Partir pour 12 ou 20 km en chiens de traineau, être seule face à l’animal, à la nature, diriger 6 chiens, gérer les clients qui ont, cela arrive, parfois peur des chiens, c’est cela le métier de guide musher, et vivre cela, ça n’a pas de prix!
Marie, nous souhaitions te remercier encore pour ton professionalisme et ta gentillesse, qui ont largement contribué à la réussite de notre séjour en Laponie. Nous avons beaucoup voyagé mais les paysages et endroits où tu nous a conduit font que ce voyage restera gravé définitivement dans nos têtes 😍😍.